Présentation du projet pour le printemps du dessinExposition "Random Access Memories" du 26 avril au 8 mai 2024À l’heure où internet a définitivement envahi nos vies, et que l’intelligence artificielle remplace petit à petit notre réalité, quelle place reste-t-il pour nos souvenirs ? Quel statut ont les images qui défilent dans le flux numérique incessant ? Ont-elles la même place que les autres images qui nous entourent ?Dans son exposition « Random Access Memories » Leo Dorfner convoque ses propres souvenirs à travers un ensemble d’œuvres anciennes rassemblées à la manière d’une rétrospective et en les confrontant à des pièces plus récentes.
Il combine l’iconographie d’internet, qui est au cœur de son travail, avec des images issues de la culture populaire pré-internet et invite ainsi les spectateurs à s’interroger sur leurs propres souvenirs et leur rapport à l’image.
Des ateliers crées spécifiquement pour le jeune public traiteront de ces mêmes questionnements et proposeront aux enfants de représenter leur meilleur souvenir par le biais de différentes techniques et outils. Tour à tour, ils seront ensuite invités à accrocher leurs réalisations sur un large support qui prendra peu à peu la forme d’une mosaïque, à l’image des compositions de Leo Dorfner, et constituera ainsi une fresque collective crée par les enfants du 14ème arrondissement sur la thématique des souvenirs heureux.
Léo Dorfner est un artiste de son époque, de son temps. En quelques années, il a su inventer un nouveau vocabulaire pictural immédiatement identifiable. Sa façon d’appréhender l’aquarelle est unique : il met sa technique classique, virtuose au service d‘une iconographie contemporaine.
D’images souvent issues du web, d’un flux continu sur lequel les yeux ne s’arrêtent quelques secondes le temps d’un scroll, il crée des compositions insolites offrant une nouvelle narration. Face à ces dessins de facture classique, le cerveau réagit différemment que face à un écran et notre œil prend le temps de s’arrêter, de scruter ses détails de peaux, de paupière, d’iris, de gestes suspendus. Les images ne sont jamais dans la séduction, elles arrêtent, peuvent déranger mais interpellent le regard. Se jouant du support, Léo Dorfner présente également dans cette exposition une série de paquets de gitanes, aujourd’hui disparues, sur lesquels il peint des pochettes mythiques de disques, fidèle à son esprit rock n’roll.
Parisien, Léo Dorfner est diplômé de l’École Nationale Supérieure des beaux-arts de Paris (atelier Djamel Tatah) et de Caen. Figure incontournable de la nouvelle scène de l’art contemporain français, il a participé ces dernières années à de nombreuses expositions personnelles et de groupe en France et à l’étranger : Philharmonie de Paris, Quartier General, Suisse, CAC de l’Abbaye Saint André, Meymac, Paju museum, Corée du Sud, ECI Cultuurfabriek, Roermond, Netherlands, Studio Khana, Cairo, Egypt.